Célébrer la Fierté avec Florence Gagnon


Être entrepreneur peut s’avérer difficile, et encore plus lorsqu’on fait partie d’une minorité. C’est pourquoi ce mois-ci, pour célébrer la Fierté, nous braquons les projecteurs sur une entrepreneure canadienne de la communauté 2ELGBTQ+ afin de mettre en lumière les obstacles qu’elle a dû surmonter pour réussir.

Quand l’expression personnelle mène à la passion entrepreneuriale

Pour les propriétaires de petites entreprises, l’expression personnelle joue souvent un rôle essentiel pour faire avancer les choses. Pour Florence Gagnon, fondatrice et directrice de création du magazine Lez Spread the Word et fondatrice de l’idéal, un espace pour la tenue d’événements, bar à vin et studio montréalais, l’expression de soi a été la motivation qui l’a poussée à se lancer en affaires.

Quand j’étais enfant, mon père était un entrepreneur et il possédait sa propre agence de publicité. À l’époque, j’étais plus intéressée par les arts. J’ai l’impression que je savais que j’étais différente, mais je ne savais pas comment exactement. Comme je ne savais pas vraiment quoi faire, j’ai décidé de me diriger vers les beaux-arts. Je suis allée à Concordia pour étudier les beaux-arts et la photographie. Et je pense que c’est là que j’ai commencé à m’intégrer. C’était vraiment un moyen pour moi de m’exprimer.

Après avoir obtenu son diplôme, Florence a commencé à se tailler une place sur la scène artistique et culturelle queer de Montréal. Plus elle s’intégrait, plus elle constatait le manque de représentation et de modèles pour les femmes 2ELGBTQ+ dans sa ville.

Je sortais beaucoup et je rencontrais des gens du milieu. À l’époque, les seuls modèles pour les lesbiennes étaient des personnes comme Ellen Degeneres, ou des émissions de télévision comme The L Word ou Orange is the New Black. C’était bien, mais c’était en Californie. Je me suis dit qu’il manquait de diversité au sein de notre propre communauté à Montréal. J’ai commencé à chercher des moyens de m’impliquer et de créer un sentiment d’appartenance.

Pour créer ce sentiment d’appartenance, elle a d’abord lancé un blogue, qui s’est ensuite transformé en émission de télévision locale, puis en Lez Spread the Word, la publication qui lui a fait goûter à la réussite entrepreneuriale et gagner le prix du Meilleur magazine, intérêt spécial, aux Prix du magazine canadien en 2023.

Comment Florence a-t-elle pu briser sa barrière

Animée par la volonté et la passion de laisser une empreinte réelle et durable sur sa communauté, Florence a décidé de créer un nouveau magazine imprimé, une rareté à l’ère du numérique. Pourquoi un imprimé? Pour Florence, c’est l’impact tangible et durable de l’impression qui allait changer les choses pour sa communauté.

Après avoir fait quelques recherches, nous avons constaté qu’avec l’arrivée de l’Internet, beaucoup d’archives sur les personnes queers semblaient disparaître. Les archives de la communauté étaient très vivantes dans les années 60, 70, 80 et même 90. Après l’an 2000, tout a disparu.

Avec des amis et des partenaires, Florence a élaboré un plan pour publier Lez Spread the Word. Le magazine serait consacré à l’art, à l’écriture et à la culture queer. Même si son message est positif, son objectif n’a pas manqué d’être critiqué.

Les gens nous ont dit que l’imprimé, c’était fini.

Mais, nous avons eu l’idée de créer un premier numéro qui serait une compilation du meilleur de ce que nous avions écrit sur notre blogue dans la dernière année. La réponse des lecteurs a été tellement enthousiaste que le produit est passé de ce qui devait être un magazine normal à une publication spéciale publiée une fois par an.

Lez Spread the Word est aujourd’hui vendu dans le monde entier, notamment au MOMA de New York, et constitue une référence culturelle pour la communauté 2ELGBTQ+.

Grâce aux contacts noués, Florence et ses partenaires commerciaux ont pu commencer à planifier leur prochain grand projet, un concept de bar à vin qui allait évoluer vers ce qui est aujourd’hui l’idéal. Ils avaient le vent dans les voiles jusqu’à ce que la pandémie de 2020 vienne tout bouleverser. Malgré tout, l’équipe a persisté, a trouvé un emplacement et s’est mise au travail.

La COVID est arrivée et notre espoir d’ouvrir une boîte de nuit a disparu.

On ne pouvait pas vraiment se réinventer, c’était une période très difficile. On a quand même transformé la boîte de nuit en bar à vin, avec une salle privée pour l’organisation d’événements et un studio d’enregistrement de balados avec une grande fenêtre. Maintenant que c’est ouvert, les gens peuvent se retrouver dans la salle privée, manger et boire un verre et écouter les enregistrements.

Les 3 principaux conseils que je donnerais à d’autres entrepreneures et personnes entrepreneures de la communauté 2ELGBTQ+ :

  1. Croyez en ce que vous faites et appuyez-vous sur la force de votre marché.

  2. Entourez-vous de personnes qui vous inspirent et qui se soutiennent mutuellement, comme le font depuis toujours les hommes hétérosexuels cisgenres.

  3. Lorsqu’il s’agit de chercher du financement, faites preuve de combativité (même si les rôles de genre traditionnels ne préconisent pas qu’une femme agisse de la sorte).

Comment la TD a aidé Florence dans son parcours

Tout au long de son parcours, qu’il s’agisse du lancement du magazine ou du bar à vin, Florence a souvent eu besoin de fonds et de conseils en gestion d’entreprise. Heureusement, elle a trouvé les deux grâce à sa directrice, Développement des affaires à la TD, Martine Roy. En plus d’avoir pu obtenir un prêt par l’entremise des Services bancaires aux PME, Florence a aimé le service qu’elle a reçu et le respect qu’on lui a témoigné en tant que femme entrepreneure 2ELGBTQ+.

À la TD, il ne s’agit pas seulement de nous prêter de l’argent pour financer nos projets d’entreprise. Lorsqu’on fait affaire avec Martine, on parle avec une vraie personne. À la TD, on sent que notre clientèle compte, que nous avons la même importance et que nous demandons de l’argent de la même manière que les hommes.

Je suis heureuse que la TD mette l’accent sur le soutien aux femmes entrepreneures. C’est important. De façon générale, beaucoup de gens disent qu’ils nous soutiennent, mais ils ne nous donnent pas les mêmes pouvoirs qu’aux hommes.

Nous sommes fiers de vous accompagner à chaque étape.

Les produits et les outils de la TD

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